Pour la mémoire de Bernard Pichetto
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Cette Musique que tu aimais tant...
- 3 novembre 2016 -
Tu rentrais de tes réunions nocturnes
vitre de la voiture ouverte sur des routes de campagne entre deux
villages d'une région française habituée à un autre type de musique et une autre culture, et tu
mettais Fairouz* à fond... toi le vieux charentais comme tu disais...
Tu ne comprenais pas pourquoi la
musique orientale te parlait profondément! Tu allais jusqu'à
élucubrer sur d'éventuelles origines "génétiques"
communes entre toi et moi puisque tu avais des origines italiennes
directes par ton père et que tu avais des envolées imaginaires
dignes des "fous" de la science.
Ton imagination était très fertile...
trop parfois et tu créais à tout bout de champ.
Tu aimais presque inventer, ré-écrire
les choses.... et Transmettre.
Tu me disais des choses que je ne
comprenais pas parfois... A 29 ans trempée dans les lettres et les
rêves de mon avenir incertain..., je ne comprenais pas ta physique
quantique et ta philosophie. Mais tu m'attirais comme un astre, moi
qui suis les maîtres comme un disciple en quête de chemin.
Je lis le chemin comme un livre et il
est fort et douloureux.
Qu'as-tu voulu dire par ta disparition!
Tu n'avais jamais eu peur de la
mort. Tu me le disais souvent...
*(Chanteuse libanaise très connue).
- 6 novembre 2016 -
A qui je vais écrire mes élucubrations
?
Par exemple une musique dénichée ici ou là et la partager avec toi ?
(Généralement tu m'envoyais des liens YouTube de musique que tu écoutais en fin de nuit. Des fois du classique et parfois ta musique de "ouf"!
Par exemple une musique dénichée ici ou là et la partager avec toi ?
(Généralement tu m'envoyais des liens YouTube de musique que tu écoutais en fin de nuit. Des fois du classique et parfois ta musique de "ouf"!
- D'ailleurs Sébastien ne
comprenait pas comment tu écoutais ce type de "zique").
Tu étais plein de vie signore Pichetto! Plein d'humour.
Tu étais plein de vie signore Pichetto! Plein d'humour.
Par exemple, lors d'un courriel où je m'inquiétais de ta santé à propos d'un détail sur le plan de tes analyses, tu m'a répondu alors : « t'inquiète
cacahuète » ☺
Tu avais ce genre de phrases drôles,
légères, malgré la gravité... Des phrases qui laissent un sourire dans le cœur. Un sourire qui irradie jusqu'à maintenant.
J'écoute Lucas Debargue** Pittoto, que Sébastien m'a fait découvrir. Un jeune pianiste virtuose que tu aurais adoré. On t'a fait une copie de son premier disque cet été mais je ne sais pas si tu as eu le temps de découvrir ce garçon passionné et atypique. Je t'en parlerai plus tard, car ça mérite une page à lui seul !!
J'écoute Lucas Debargue** Pittoto, que Sébastien m'a fait découvrir. Un jeune pianiste virtuose que tu aurais adoré. On t'a fait une copie de son premier disque cet été mais je ne sais pas si tu as eu le temps de découvrir ce garçon passionné et atypique. Je t'en parlerai plus tard, car ça mérite une page à lui seul !!
Vers fin avril, quelques semaines avant
ton diagnostic, je t'écrivais inquiète de toi. Et à la fin de ton
mail, tu m'as écrit ceci :
« Et oui, je ne sais pas
quand j'aurais le temps de discuter des heures... Tu apprendras à
faire tourner les tables !!! ».
J'apprendrais à faire tourner les
tables pour te « parler »... Moi l'athée, rationnelle...
j'ai très envie de parler aux « esprits », pour te
retrouver, mais pas que ! Pour te recréer, te ressusciter. Il est
trop injuste que tu meures de cette mort brutale, cette maladie qui t'a
miné et que tu as affrontée courageusement.
Tu avais tant à dire et à faire... Et
je sens ce cœur qui bat encore en moi et qui parle de toi, pour
toi, après tant d'années où je n'ai pu rien faire pour t'aider...
** Lucas Debargue, interprète la sonate en La Majeur de Domenico Scarlatti sur France Musique (avril 2016)
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