Sonate
Pour les arbres brûlés après la tourmente.
Pour les eaux boueuses du delta.
Pour ce qui demeure de chaque jour.
Pour le petit matin des prières.
Pour ce que recèlent certaines feuilles
dans leurs veines couleur d'eau
profonde et sombre.
Pour le souvenir de ce bonheur bref
et déjà oublié
qui fut mon aliment de tant d'années sans nom.
Pour ta voix de nacre rauque.
Pour tes nuits où transite la vie
en un galop de sang et de rêve.
Pour ce que tu es aujourd'hui pour moi.
Pour ce que tu seras dans le tumulte de la mort.
Pour cela je te garde à mon côté
comme l'ombre d'un illusoire espoir.
Pour les arbres brûlés après la tourmente.
Pour les eaux boueuses du delta.
Pour ce qui demeure de chaque jour.
Pour le petit matin des prières.
Pour ce que recèlent certaines feuilles
dans leurs veines couleur d'eau
profonde et sombre.
Pour le souvenir de ce bonheur bref
et déjà oublié
qui fut mon aliment de tant d'années sans nom.
Pour ta voix de nacre rauque.
Pour tes nuits où transite la vie
en un galop de sang et de rêve.
Pour ce que tu es aujourd'hui pour moi.
Pour ce que tu seras dans le tumulte de la mort.
Pour cela je te garde à mon côté
comme l'ombre d'un illusoire espoir.
Je m'étais beaucoup arrêtée sur " Pour ce que tu seras dans le tumulte de la mort" et " Pour cela je te garde à mon côté comme l'ombre d'un illusoire espoir.".
Ces mots me parlent profondément... Le " tumulte de la mort " est ce fracas terrible que tu as laissé derrière toi. Ce silence assourdissant.
Et cette "ombre d'un illusoire espoir". Oui, parce que tu es toujours un espoir pour moi... L'espoir de ton ombre, ton esprit qui flotte dans ma tête. Les mots que tu m'as laissés, ta voix, ...
Mais ma mémoire est fatiguée, très fatiguée. Je n'arrive plus à vivre. Je n'arrive plus à aimer, car j'ai peur. J'ai peur de ces distances, de cette impossibilité d'aimer, puisque ceux que j'aime sont loin.
J'écris ici, car je ne peux plus dire cela à personne. Car cela ne peut plus se dire. Cela devient et doit devenir fiction, imaginaire, pour être partagé.
C'est dur et lourd. Il faut que cela devienne une histoire... Dans l'histoire, on existe sans exister. On existe sans peser. Il y a la protection par la distance. Par la virtualité, par l'imaginaire. Il n'y a ni chair ni os. Il y a soit un papier dans un livre qu'on ferme lorsqu'on l'a terminé. Soit un bouton où on clique sur "fermer". Et on revient à notre quotidien. Comme moi lorsque je ferme cette page, et je reviens à ma "vie".
Laquelle des deux est la plus réelle...?! C'est cette hésitation entre les deux qui me transforme en un être qui choisit le silence pour parler : celui de l'écriture.
Tu m'envoyais souvent cette photo lorsqu'on se disait parfois "bonne nuit" par mail :)
Bonne nuit !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire