Blog de Rawa-Marie Pichetto
Écriture spontanée, sans fioritures...

Ce blog est un récit.
Le récit de "personnages en quête d'auteur", comme dirait Pirandello...
Il s'agit de passer l'énergie sous forme de mots et d'images avec toute la difficile alchimie du Verbe et de ses diverses articulations.
Alchimie que l'on trouve au théâtre.
Les planches m'ont appris ce mystère incroyable que l'on trouve dans les mots. Ces mots qui nous touchent, nous caressent, nous procurent du plaisir. Les mots qui parviennent à notre peau, sensuellement parfois. Et nous n'en sortons pas indemnes.
J'emprunte à tout ce monde de la scène - théâtre, cirque, danse, théâtre dansé, ... - sa magie, afin qu'il en tombe par-ci et par-là...


En contrepartie du "chapeau" de ce blog (la citation de Paul Valéry), je pense à ce poème de Charles Baudelaire dans les Fleurs du Mal :

'Correspondances'
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

jeudi 23 octobre 2014

Les villes

 

Une Toulousaine d'Alep

Vivre dans une ville depuis 18 ans, la voir évoluer et changer petit-à-petit, voir, dans ses rues et leurs métamorphoses, le temps qui est passé, les magasins qui ont changé, les voitures qui y disparaissent petit-à-petit donnant lieu aux pas des piétons qui les remplissent vite..., et un soir, tomber sur des photos anciennes de la ville - dans l'expo photos Doisneau et Dieuzaide - et sentir une émotion particulière, difficile à comprendre ! Elle est sans doute le fil temporel qui s'étale derrière nous et nous raconte, indirectement, notre propre histoire avec une ville... Lorsque nous y sommes arrivés jeunes pour certains, ou plus vieux pour d'autres... Toulouse a été la ville-accueil et sans doute refuge après Alep de laquelle me parvient toujours autant, et malgré tout : l'odeur de sa savonnette, ses épices, et les très "joyeuses" pistaches rouges que je dévorais délicieusement...
Entre Alep et Toulouse, il y a un pont... sans doute celui de cet être que je suis et qui arpente amoureusement les villes, leurs rues, et tout autre lieu, essayant d'oublier les frontières et rêvant d'une humanité sans frontières, car entre Toulouse et Alep, il y a l'amour au fond de moi et rien d'autre...






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